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Les Grévistes de Morila

14 mars 2009

Tribunal du travail à la cour d'appel de Bamako

Le 15 décembre 2008 le tribunal du travail de Bamako, après un an de délibération s'est déclaré inapte à juger l'affaire.  Quelques semaines plus tard notre procès a été déposé à la cours d'appel où nous sommes appelé à nous présenter pour la première fois le 17 mars 2009.

Rien ne nous fera abandonner cette cause qui est juste et prouvera à tous que les droits des travailleurs peuvent être respectés.

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14 mars 2009

Journée citoyenne des grévistes de Morila associés aux travailleurs licenciés de l'huicoma à Koulikoro

Déclaration de la journée citoyenne sur Huicoma et Morila SA

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Vu l’inaction de l’Etat malien face aux différentes irresponsabilités prisent par les entreprises privées, les travailleurs licenciés de l’Huicoma et les grévistes de Morila joignent leurs luttes et gagnent en force. Les ouvriers ont droit aux meilleures conditions de travail dans le respect le plus simple des droits des travailleurs. Ces droits ne sont pas respectés.


Huicoma une filiale de la CMDT elle-même privatisé depuis le vote de la loi de la honte à l’Assemblée nationale du Mali le 1er Août 2008. En 2005, le gouvernement du président ATT (Amadou Toumani Touré) a cédé HUICOMA au groupe Tomota (du nom de l’opérateur économique malien et dont la première dame Mme Lobo Touré est actionnaire)

250_DSC_0276HUICOMA, un patrimoine estimé à 26 milliards CFA lors de sa privatisation, est liquidé à 9 milliards de CFA avec une exonération d’impôts et de taxes pendant huit ans. Le groupe Tomota a licencié 411 ouvriers (Huicoma compte trois sites au Mali : une site basé à Kita, une autre à Koutiala, la plus grande à Koulikoro) sans préavis ni droit dès 2005, mettant ainsi l’avenir de la région de Koulikoro en danger.

Les hommes au chômage, c’est les femmes et les enfants qui en font les frais. Toute la ville s’est reconvertie à des exploitants de sable, installés le long du fleuve Niger. Les travailleurs licenciés de Huicoma ainsi que les Grévistes de Morila subissent depuis des années l’injustice, la répression, l’intimidation pour avoir oser lutter pour que justice leur soit rendu.

En plus de la liquidation de l’école publique, de la santé publique pour des besoins de l’accumulation du capital, les autorités du Mali ont classé les travailleurs, les ouvriers, les paysans citoyens de seconde zone. Ils n’ont plus droit au chapitre. La bourgeoisie compradore les  a livré mains et pieds liés au capital financier et les opérateurs économiques.

250_DSC_0204Le régime laxiste du Président ATT accompagne ces bandits de grand chemin leur permettant ainsi de mettre en péril la vie des milliers des maliens. Koulikoro, une ville autre fois fierté de notre pays par les produits (savon – Koulikoro, soleil or, aliment bétail, crème de karité) est aujourd’hui devenue un cimetière à ciel ouvert. Les hommes licenciés, les femmes divorcées, les enfants dans la rue telle sont les images de Koulikoro d’aujourd’hui.

Pour dénoncer l’intolérable, les licenciés ont voulu se faire entendre par les voies dites légales devant les tribunaux. Pendant des années de report en report, la justice corrompue a déclaré la plainte des licenciés « irrecevable ».

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Les travailleurs de l’usine de Koulikoro et les travailleurs de la mine de Morila subissent le même sort. En une année, la SOMADEX (une filiale du Bouygues)  a exploité 83,160 tonnes d’or, accompagné de son lot de chantage des ouvriers et d’intimidation, du non respect des contrats, des CDI transformés en CDD violant ainsi le cahier de charge.  

 

Des ouvriers en CDI ont été licenciés sur la base de CDD sans indemnité. Les cadres de la compagnie sont confortablement installés (maison avec piscine) tandis que les ouvriers et les villageois font comme ils peuvent, dans des baraques ou dans la campagne environnante. Il n’ y a pas d’accès à l’eau pour les ouvriers et les paysans du lieu, juste 3 à 4 points d’eau non traitée ; l’eau est polluée, du fait de l’exploitation minière, de la cyanure, à l’arsenic et au plomb. Les mines à ciel ouvert ont créé des collines artificielles qui s’éboulent, il n’y a pas eu de restructuration des souterrains.

Les eaux et terres alentour sont polluées. Du bétail meurt et les hommes sont aussi décédés. L’Etat malien premier responsable de cette situation ne gagne que 20% de l’or et il n’ y a aucune retombée pour les populations.

Après avoir connus la prison, la répression, l’intimidation et la calomnie, entre autres moyens préférés de la Somadex, filiale du Bouygues, contre les grévistes de Morila, la justice de l’Etat malien s’est auto proclamée « incompétente » pour juger l’affaire de Morila. Cela lui aura prit une année entière avant de s’en rendre compte !

Toutes ces privatisations et bradages des sociétés et entreprises d’Etat ont entraîné dans leur sillage des conséquences sociales et économiques qui échappent à toute analyse.

La Somadex et le Groupe Tomota sont au dessus de tout soupçon malgré les preuves palpables qu’ils laissent dans leur sillage.

250_DSC_0309Nous interpellons les pouvoirs publics pour qu’ils prennent favorablement position face aux problèmes de Huicoma et Morila. Pour celui qui connait le poids de la filière coton et de l’or dans notre économie nationale.

 

Huicoma et Morila ne peuvent être laissé à des multinationales et des opérateurs économiques qui mettent en péril le devenir de centaines de travailleurs et fragilisent des secteurs importants de notre économie nationale.

 

N’oublions jamais que l’histoire des peuples est l’histoire de la lutte émancipatrice des travailleurs. Les vérités cachées de la privatisation de Huicoma et Morila apparaîtront au grand jour.

 

Ce jour là, le peuple souverain saura se réapproprier ce dont il a été spolié.

 

 

 

 

Koulikoro, le 14 février 2009

Ont signé

Pour le Mouvement des Sans Voix/ Réseau No Vox

Tahirou BAH

Pour les Grévistes de Morila

Fassery Traoré

Pour les Collectif des travailleurs licenciés de Huicoma

Ibrahima Diarra

 

15 août 2008

forum maghrébin mon rapport

Retour sur le premier forum maghrébin

El Jadida au Maroc

Du 25 au 27 juillet 2008

Par Fassery Traoré

Gréviste de Morila

Représentant du

Mouvement des Sans Voix

Au Mali

Et No Vox

France

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El Jadida


08/08/08

L’accueil de ce premier forum maghrébin était très bon. Dès mon arrivé à l’aéroport, après un voyage d’avion qui s’est très bien passé, on m’attendait pour m’amener à la destination finale : El Jadida, ville universitaire qui a accueilli ce forum maghrébin. Nous avons été confortablement logé dans les résidences universitaires.

La cérémonie d’ouverture a commencée vers 15 heures et s’est terminée dans la chanson, juste avant la première plénière vers 17 heures qui était basé sur la politique migratoire. Cette cérémonie d’ouverture ne donnait pas l’importance aux activités à venir comme j’en ai l’habitude car on ne nous a pas présenté les personnalités du Maroc qui doivent être au courant de ce genre d’activités.

En ce qui concerne le respect de l’horaire du forum imprimé dans un très beau document il n’a pas été respecté. Durant le séjour, plusieurs conférenciers et participants se sont fait couper la parole pendant leurs interventions. Etrangement la plupart provenaient de l’extérieur du Maroc et ceci est dû à la mauvaise organisation.

La majorité des ateliers portaient sur la migration des peuples, sujet qui m’interpelle mais pas autant que la vie chère  et les problèmes liés aux exploitations minières.

J’ai tout de même assisté à deux ateliers sur ce thème. Le premier nommé Mondialisation, Espace Euro maghrébin et Migration, dirigé par Victor Nzouzi de

la RDC

et Ousmane Diarra du Mali, expliquait la politique migratoire, les contraintes de l’immigration choisie et la directive retour. Cet atelier était bien animé car le débat était ouvert et tout le monde a donné son opinion.

Le deuxième atelier sur ce même thème a été animé par Amadou Mbow et Hamid Bouhouddouni. Ils ont axé leur intervention sur la gestion des flux migratoire, l’atteinte aux droits des migrants, la législation, le contrôle et la fermeture des frontières. La journée a ainsi été bien remplie de discussions et de solutions. J’ai adressé un appel au roi pour une Afrique uni, que ce soit au Maroc ou au Mali ou en Afrique entière il ne faut pas qu’on soit chassé. Le Maghreb n’est pas la poubelle de l’union Européenne.

         Les participants étaient motivés mais il n’y avait pas une grande affluence. Tout le Maghreb a été représenté, c’est au niveau de la mobilisation Marocaine qu’il y a eu défaut. En tant que représentant de l’Afrique de l’Ouest je tiens à dire que nous n’étions pas très nombreux. Il semblerait que le Maghreb ne fasse pas parti de l’Afrique; à moins que ce ne soit le contraire… J’ai rencontré les représentant de la société civile du Maghreb et j’ai bon espoir pour l’avenir. J’ai aussi beaucoup discuté avec des syndicalistes Algériens et Tunisiens, surtout les gens qui défendent le bassin de Gafsa. En tant que porte parole des grévistes de Morila ces rencontres furent fructueuses.

         Pour ma part j’ai été bien préparé. No Vox m’avait envoyé de nombreux tracts qui, ajoutés à ceux du mouvements des Sans Voix, m’ont permis de faire une grande promotion des objectifs de nos organismes partenaires. J’avais deux banderoles avec moi et je les ai affichées partout là où l’action était. Les slogans inscrits étaient : « Le droit des peuples d’abord » pour le Mouvement des Sans Voix et « Mouvement de lutte et de résistances des sans voix » pour No Vox. J’avais ma place dans ce forum car il est important de créer des liens entre le Maghreb et le reste de l’Afrique. C’est pourquoi la présence active d’un Malien dans un forum maghrébin ne peut qu’ouvrir les esprits de ces derniers aux réalités de tout le continent.

         Après trois jours d’activités, la cérémonie de clôture a été à la hauteur des débats survenus durant le séjour. Ce jour de dimanche 27 juillet

2008 a

mis fin au premier forum Maghrébin et ce par des interventions et des chants, exprimés en langues arabe et française, sur l’importance des forums sociaux. Cette expérience a été pour moi une leçon où j’ai beaucoup appris sur les problèmes sociaux et les solutions proposées par la société civile. De retour au Mali, l’important est de mobiliser les gens pour qu’il y ait un autre monde possible.

15 août 2008

conférence de presse du 22juillet 2008 la déclaration

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En 2000, débutait l’exploitation de la mine d’or de Morila.  Ce fut « une des plus grande réussite » quant à la vitesse d’extraction et donc au niveau apport financier pour les différents actionnaires étrangers et quelques actionnaires maliens.  Ce fut aussi une catastrophe au niveau social, environnemental et  sanitaire.  Des centaines de personnes ont été licenciées, plusieurs dizaines sont décédées. C’est  que le train de vie lorsque nous travaillions à la mine était de 12 heures de travail par jour, parfois 7 jours par semaine. Nous les travailleurs de

la Somadex

ne bénéficions d’aucun médecin ou ambulance sur place. Bien qu’un contrat soit signé lors de l’embauche, aucune loi ni contrôle de l’état empêche l’employeur de mettre à la porte, sans droit, les travailleurs ne pouvant plus fournir l’effort souhaité pour un rendu efficace de la mine .

En 2005, les travailleurs ont découvert que le chef du personnel falsifiait les contrats de travail des employés d’une durée indéterminé vers une durée déterminée. L’ouvrier ainsi fraudé perdait ses avantages en cas de licenciement et risquait aussi de perdre plusieurs mois de salaire. Suite à cette découverte, pour se protéger, le chef de personnel a fait circuler une pétition au nom des travailleurs contre le secrétaire général. 

C’est la goutte qui a fait déborder le vase. 500 travailleurs de

la Somadex

, c'est-à-dire pratiquement tous les travailleurs de cette société,  ont fait la grève et cela 15 jours après avoir déposé le préavis là où il se doit.

Dès le premier jour de grève, le 6 juillet 2005, le syndicat de la section nationale des mines et des industries (SECNAMI) accuse les ouvriers de participer à une grève illégale. Ce syndicat avait reçu 7,4 million de Fcfa offert par la direction pour la tenue d’une conférence prévue en avril 2005, le directeur a complété ce chiffre à 8 million. Nous avons revendiqué pendant 72 heures toutes les inégalités que nous avons subies  depuis 2000 : régularisation des contrats falsifiés, versement des primes de rendement, présence d’un médecin et d’une ambulance sur le site de la mine…

En réponse à la grève de 72 heures du 6-7-8 juillet 2005, qui a été faite en toute légalité selon les conditions et modalités prescrites par la loi en matière de droit de grève, la direction de

la Somadex

afficha le 9 juillet 2005 une liste de 17 personnes sujettes au renvoi systématique en tant que démissionnaire ce qui veut dire sans droit et sans recours. La première équipe de retour au travail a donc vu 17 de ses compagnons se faire enlever par les gendarmes. Ces derniers ont demandé ce qui se passait à la direction, le directeur a répondu que ceux-ci étaient licenciés pour fait de  grève  « si vous n’êtes pas contents il faut arrêter le travail » disait il. Par solidarité pour leurs compagnons ils sont retournés au village afin d’en informer les autres et de les mobiliser jusqu’à ce que les 17 ouvriers soient officiellement réengagés. C’est à partir de cette revendication de dernière minute qu’a débuté une réelle chasse à l’homme où tous les ouvriers ont compris qu’il fallait être beaucoup plus fort s’ils désiraient être non seulement entendus, mais écoutés et pris en compte par les directives de leur employeur.

La réaction tardive du gouvernement a été la preuve de la faiblesse de ce dernier face aux entreprises étrangères et le capital qu’elles gèrent. Le directeur même des ressources humaines de

la Somadex

est allé jusqu’à dire : « Vous avez le temps, nous nous avons les moyens, allez-y vous plaindre là où vous voulez». Les travailleurs grévistes de la mine d’or de Morila veulent leur montrer que le Mali n’appartient pas aux étrangers.

La menace planait sur nos épaules et suite à une assemblée mr. Djibril Togola l’envoyé du ministre des mines et de l’énergie et Dramane Dembeley le directeur national des mines nous ont obligé à retourner travailler. Cela faisait environ deux semaines que le délai des 72 heures était dépassé. Sans oublier  nos revendications initiales (paiement des primes de rendement, réparation des contrats falsifiés, présence de médecins sur le site, … ) les ouvriers étaient prêts à reprendre le travail si un protocole d’accord était signé assurant ainsi qu’aucun employé ne serait renvoyé. L’envoyé du ministre a refusé de signer un tel accord et a mis ses menaces à exécution : « si vous n’avez pas confiance en ma parole pour monter travailler par un accord verbal, lorsque je serai de retour à Bamako pour annoncer votre refus de travailler vous devez vous attendre à être écrasé ».

Le 25  juillet 2005 un communiqué signé par la direction en plus de l’implication des syndicalistes et du gouvernement fut diffusé sur les ondes de la télévision et de la radio nationale. Tout travailleur qui ne recommencerait pas le travail dès le lundi 29 juillet serait immédiatement considéré comme ayant abandonné son poste. Cette menace a fait la division des travailleurs. De 530, nous nous retrouvions 311 toujours en grève. Une solidarité sans nom lia les militants assurés du bien fondé de nos revendications, non seulement pour nous, ouvriers de Morila, mais pour tous les ouvriers du secteur minier du Mali qui méritent d’être traités à égalité au travail fourni.

Les grévistes avaient toujours espoir de trouver des alliés, notamment la synacome (syndicat national des constructions civiles, des mines et de l’énergie) qui avait adressé un communiqué de soutien aux grévistes. Ils se sont déplacés à Sanso au mois d’août pour mener une négociation favorable aux grévistes. Mais tout le contraire s’est passé, les syndicalistes ont pris l’affaire des grévistes comme une marchandise où ils sont venus chercher leur part et laissé la lutte comme une affaire classée.

Les menaces et tentatives de récupération n’ont pas cessé . Finalement, la liste officielle des 311 noms d’hommes licenciés  sans droit a été imprimée et affichée. Les 311 grévistes ont reçu une lettre de rupture de contrat signée par un huissier car tous les grévistes appelés à signer leur propre renvoi ont catégoriquement refusés.

La nuit du 13 au 14 septembre pour nous intimider deux bus bien gardés dans la cour de la gendarmerie ont  explosé. Les gendarmes ont  arrêté les grévistes sans mandat d’arrêt vers 14 heures pour les enfermer directement dans la prison de Bougouni. Le nombre total d’arrestation s’élevait à 30 personnes. Après avoir fait un mois et six jours en prison 23 personnes ont été mis en liberté provisoire. Deux nouvelles personnes ont été arrêtées  et ajoutées aux sept grévistes restés à Bougouni. Ceux-ci ont fait 14 mois de détention, soit un an et deux mois. Et aujourd’hui tous les prisonniers se trouvent en liberté provisoire d’une arrestation  au motif non valable car la plainte est contre X.

Les prisonniers ont bénéficié lors de leur emprisonnement de l’aide du groupe Comité Mali en Belgique, du réseau No Vox en France et du parti SADI au Mali qui ont assuré le bien être de ces prisonniers politiques.

Durant ce temps, en 2006,

la FIDH

menait une enquête sur la situation des ouvriers du secteur minier au Mali  et du Burkina Faso. Cette enquête a mené au dépôt d’une requête à la cour du travail de Bamako en janvier 2008 qui après plusieurs renvois, sera disputée le 28 juillet 2008.

Tout ce temps qu’on a vécu nous donne raison de lutter jusqu’au bout et de mettre sur pied un syndicat national minier autonome qui serait totalement  indépendant à l’état. Nous resserrons nos liens et nous promettons de ne jamais abandonner la lutte, nous avons déjà trop subi. Réellement, nous avons tout fait, si il y a une justice au Mali c’est très bientôt que nous le saurons car nous sommes au tribunal aujourd’hui en attente que la justice soit rendue. L’expérience que nous pourrons tirer de cette lutte est de ne pas se laisser faire car  si on ne lutte pas nous sommes l’ennemi de notre propre pays. Car après avoir subi la réalité cela nous donne du courage de continuer à éclaircir les conditions des travailleurs dans la mine. Nous nous sommes les bâtisseurs de ce pays, l’état doit nous considérer et non pas nous prendre comme des ennemis de ce pays.

21 avril 2008

grévistes de morila et mouvement des sans voix ont organisé trois journées d'activitées.

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du 16 au 18 Avril 2008

cette conference de presse et debat était sur la vie chère et les inégalités  les conferenciers présents étaient FASSERY TRAORE et TAHIROU BAH

fassery a parlé des inégalités au mali surtout le problème de l'or malien. Etant lui meme gréviste de morila.



discourt de fassery:
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le témoignage d'un gréviste de morila






















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le 18 Avril il y a eu une marche de protestation qui est aller devant la primature.











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7 avril 2008

situation pré-audience publique

Bamako, le 6 avril 2008

Le compte à rebours a commencé. En effet la SOMADEX prévoit mettre fin à son contrat d’existence en tant que société tampon entre les ouvriers et le géant Bouygues. Malgré cette menace de voir notre lutte s’éteindre, les grévistes redoublent d’énergie la veille de la conférence de presse et du jour d’audience publique au tribunal du travail prévu les 19 et 21 avril prochain. Ces activités ont été mises en place grâce à l’appuie stratégique de la MDH et la FIDH. Une poule d’avocats prendra notre défense. Vue les inégalités que nous avons subies dans notre propre pays, nous, en partenariat avec le mouvement des sans voix, organisons un 72 heures d’activités contre la vie chère et les inégalités prévues la semaine prochaine les 16-17-18 avril à Bamako. De nombreux grévistes se déplaceront à cette occasion pour exprimer notre colère et notre détermination. Nous demandons des appuis venant de l’International prêt à financer ou défendre par la voie de l’implication les intérêts des grévistes de la mine d’or de Morila qui ont su maintenir avec un bras de fer leur lutte dans le chemin de la justice sans se faire corrompent et ce encore aujourd’hui. Nos revendications sont simples : régulariser les faux contrats face aux vrais, récupérer nos primes de rendement et payer les dommages et intérêts à tous les travailleurs. Restez attentif ; à suivre…

Fassery Traoré

Porte-parole des grévistes de Morila

19 mars 2008

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Visite effectuée le 15 février 2008 au village de Sanso.

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La mine, la où il y a le dépot de cyanure à proximité du village.

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Le puit de Sanso

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Test de niveau d'arsenic

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Test de niveau de cyanure

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preuve!

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Preuve!

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Preuve!

19 mars 2008

grévistes

présentation de la mine

début du chantier 1998 à sanso en région de sikasso

extraction de l'or en 2000 (à ciel ouvert);la reserve d'or est estimée à 120 tonnes.

nombre de travailleurs 1500

morila S.A sous traite: la SOMADEX (société malienne d'exploitation)est une filiale de bouygues.

janvier 2005: les travailleurs réclament la réconnaissance de leur délégation syndicale.

juillet 2005: les travailleurs de la somadex sont en grève(environ 530): raisons

réclamations des primes de rendement pourtant accordées suite au jugement de la cour de bamako.

dénonciation des pressions venant du chef du personnel(falsifications de contrats....)

denonciations des conditions insalubres de travail et environnementales(utilisations decyanure et d'arsenic)

Mi-juillet;ouverture d'un chantier-forum organisé par le CNCD :11.11.11.: 34 belges arrivent pour  construire une école et découvrent les réalités du mali par des visites et des exposés de conferenciers.

les participants à ce chantier sont donc les prémiers témoins de cette grève: rassemblements des grévistes sur la place du village manifestations de soutien des femmes,rencontre avec les autorités locales.

des négociations s'organisent; les autorités locales; la gendarmerie; les représentants du syndicat(UNTM: union nationale des travailleurs des mines et energi) y participent. la conclusion:<< vous devez reprendre le travail; on négociera plus tard>>

les représentants nationaux du syndicat lâchent les grévistes.

septembre2005 Incendie de deux cars de transport des ouvriers surveillés par la gendarmerie;suivi de l'arrestaton et de l'incarceration de 32 grévistes accusés à tort d'avoir mis le feu à ces cars.

Nota: la direction de la mine a donné le nom des grévistes aux gendarmes. deux grévistes seront incarcerés alors qu'ils n'étaient pas au village lors de l'incendie des cars.

apres un mois et 6 jours; la plupart sont libérés; les neuf qui forment le noyau syndical restent emprisonnés à bougouni situé à 120 Kms de leur domicile.

le secrétaire général du syndicat est libéré; il s'agit dez Mr. Niounmanta.

Novembre:2005 :Un comité de soutien s'organise à bruxelles: repas de solidarité pour venir en aide aux prisonniers; à leur famille et à l'avocat Maître Diarra qui les defend.

Décembre2005: le Docteur Oumar Mariko est reçu par Isabelle Offerlin à la confédération mondiale du travail; il recherche un soutien aux grévistes et dénonce leur exploitation.

                Thérése Hublart assiste à l' entretien.Isabelle Offerlin s'intéresse au dossier et dit venir au FSM de Bamakoen janvier 2006;elle verra donc sur place.

Janvier2006: forum social mondial de Bamako; les mineurs organisent une conférence de presse présence de la délégation de csc dont Annick Deruyver

les témoignages des mineurs sont impressionnants.

la délégation CSC reste perplexe; elle consultera une déléguée syndicale d'un pays d'Afrique de l'ouest et verra un ministre...., aucune demarche ne sera près des minneurs emprisonnés.

Thérése hublart et trois participants du forum vont rendre visite aux mineurs emprisonnés; elles iront chercher les femmes qui n'ont pas vu leurs maris dépuis plusieurs mois car sans ressouces.(elles paieront le car, achèteront du riz et des médicaments aux prisonniers et à leurs famille).

Mr Niounmata manifeste son mécontentement vis-à-vis de Maître Diarra ,il lui reproche une lenteur administrative. la demande de mis en liberté provisoire n'a pas été faite.

Mars 2006: une réunion à paris pour definir les actions futures. Une délégation de la CGT rencontrera les représentants de bouygues. Une manifestation est prévue en fonction de la rencontre.

deux personnes du comité de soutien de Bruxelles sont présentes de même que le Dr Oumar Mariko de passage en europe.

Avril2006: selon la CSC; c'est la CGT qui assure le suivi de cette gréve des mineurs .

Mai,Juin: Marijke vanderschelden informe les syndicalistes de la CSC Bruxelle; Annick Deruyver vient voir et ne prend pas position.

Mr.Niounmata s'éloigne de ce mouvement de grève et ne soutient plus ses collègues.

Aoùt2006:Thérése retourne au mali comme infirmiere bénévole et rend visite par deux fois aux mineurs accompagnés de deux autres belges.les condition de détentions sont mauvaises.

pourtant les mineurs se sentent soutenus et apprécient la visite.<< dieu, vous le rendra>>

septembre2006: Maître Diarra est en visite à Bruxelle; il rencontre Isabelle et Annick en esperant un soutien pour défendreles mineurs.Il enverra un dossier présentant la situation.

Novembre2006: les grévistes emprisonnés sont libérés. Ils ne retrouvent pas leur travail.

Ils cherchent à faire le point avec Niounmata qu'ils ne considèrent plus comme leur représentant. des tensions interne existent au niveau du comité syndicat.

janvier2007: Maître Diarra assiste au forum de Nairobi.

printemps2007: les grévistes comprennent qu'ils ne sont plus soutenus par celui qu'ils ont choisi pour les défendre.Ils se réorganisent et reviennent vers les progréssistes.Fassery traore et ses collègues souhaitent créer un syndicat independant des autorités.

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Les Grévistes de Morila
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